Le 16 mai dernier sur le campus de Sursee, Swisstriathlon organisait une course de qualification pour les Championnats d’Europe Juniors. Rebecca Beti s’est illustrée de bien belle manière en finissant 1ère, et repart avec son ticket en poche pour Kitzbühel. Le 19 juin, en Autriche elle confirme son statut d’espoir helvétique et termine 9ème. Ce top ten lui offre le Graal : la qualification pour le mois d’octobre aux Championnats du Monde Juniors aux Bermudes!
Le 18 septembre dernier, coupe de théâtre… les Championnats du Monde sont annulés!!! Puis une semaine après ils sont finalement annoncés au Portugal, et c’était le 7 novembre dernier. Quelques jours après j’ai rencontré notre championne chez elle et nous sommes revenues sur cette course qui a failli très mal tourner…
Comment te sens-tu après tes Championnats du Monde?
Endolorie…
Physiquement suite à ma chute à vélo, j’ai encore mal un peu partout, mais ce n’est rien de grave et ça va vite passer. Mentalement, lorsque j’ai passé la ligne d’arrivée, j’ai un peu réalisé tout et c’était dur, mais Jean-Marc et Nico (Coach National) sont venus me parler et on ne m’a jamais autant dit les bons mots, ça m’a fait beaucoup de bien.
Après l’annulation aux Bermudes, comment as-tu encaissé le coup?
Très difficile, je n’avais plus envie de m’entrainer. Un gros coup au moral car c’était la première fois que je devais participer à des championnats du monde Juniors, mais aussi la dernière, vu mon âge. Et puis le dimanche d’après on apprend que c’est déplacé, et là c’est l’ascenseur émotionnel, c’est trop. En partageant avec Luca Luberti, qui a réalisé une magnifique performance en arrivant 8ème, on a fait le même constat, il a fallu se mobiliser à nouveau pour reprendre l’entrainement et être motivés.
Comment as-tu préparé cette compétition?
Je faisais pratiquement deux entrainements tous les jours, ceux avec la structure du club, mais aussi toute seule et j’ai un peu préparé mon entrainement moi-même, surtout au niveau de la natation, mais j’étais aussi aidée par Jean-Marc. C’était pas toujours simple, mais d’avoir cet objectif de fin de saison m’a beaucoup aidé pour ne rien lâcher. Et puis il y a également mon coach national référent avec qui j’ai eu des échanges.
Comment s’est passé le déplacement au Portugal?
C’est Swisstriathlon qui a tout pris en charge, et qui a organisé le déplacement. Nous nous sommes retrouvés dans le même hôtel avec les autres athlètes et tout le staff dès jeudi. On a un coach par athlète, pour ma part, comme dit plus tôt, c’est Nicolas Montavon qui me suit depuis 3 ans. L’avantage est qu’il est totalement à ma disposition, avant, pendant et après la compétition. Il m’organise un planning, pratiquement minute par minute, pour savoir ce que je vais faire avant la course, on le regarde ensemble, et faisons des ajustements si nécessaire. Il donne des conseils, par exemple quand aller m’échauffer, mettre ou non la combi, etc… Il est vraiment là en soutien, et je n’ai qu’à me laisser guider. C’est une source de stress en moins non négligeable et cela me permet de me concentrer au mieux.
On a pu voir ton entrée sur la plage pour le départ, et après?
J’ai fait une bonne natation qui m’a permis d’être dans le groupe vélo qui était en train de reprendre quelque filles échappées. Puis à la fin du premier tour je venais de passer l’endroit normalement dangereux, j’ai un peu lâché la pression mais j’allais trop vite et j’ai glissé dans le virage. Etant à l’extérieur je suis la seule à être tombée. Je ne me suis pas trop posée de question, j’ai senti que je n’avais rien de grave, un pouce qui saignait pas mal et je suis remontée direct sur le vélo, mais je n’ai pas réussi à reprendre le groupe. A la transition, je ne sentais toujours rien, j’allais bien et j’ai terminé ma course. C’est à l’arrivée que j’ai commencé à avoir un peu plus mal.
Malgré sa chute à vélo, Rebecca a terminé sa course et a fini à la 32ème place. Bien évidemment elle est un peu déçue, mais elle a pu compter sur son entourage présent qui a su la soutenir. Et après quelques jours de repos pour se remettre de ses douleurs, elle a retrouvé le chemin des entrainements car l’année prochaine elle rentre dans la cours des grands en rejoignant la catégorie U23 où le niveau sera encore plus élevé, mais cela ne lui fait pas peur.
Crédits photos Ben LUMLEY pour World Triathlon, Swisstriathlon & Valérie GS
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