“Je sens que ça pourrait être énervant pour plein de gens. Plus d’un an sans entrainement, presque deux ans sans participer à un triathlon. Et me voilà dans le top 10 femmes au triathlon DO d’Annecy avec un podium chez les vétéranes en 2:51, deux semaines après avoir participé à Chalain même distance, top 15, 4ème vétérane en 2:42.
J’étais la première surprise. Et heureuse. Il y a 2 mois, j’ai rendu ma thèse de doctorat et ressorti mon vélo de course. Mais une sortie hebdomadaire, c’est peu. Une à deux incursions à la piscine par semaine, idem pour la course à pied, ce n’est pas assez. Sauf que… sauf que je n’avais pas réalisé à quel point mon socle était solide.
Ce socle, qui est notre mode de vie de tous les jours. Qu’il soit destiné à réaliser une thèse ou à boucler un triathlon, il est similaire: manger sainement, dormir beaucoup, récupérer à l’issue d’un bloc de grande intensité. L’intensité, durant cette année, était mentale, et un footing me permettait de me ressourcer, mes trajets quotidiens à vélo m’aidaient à réfléchir. Et à rester en forme, apparemment. Du coup, lorsque j’ai remis en route la machine, mon corps n’avait pas besoin de repartir à zéro. Bien sûr j’en ai bavé. J’ai bu la tasse dans la machine à laver du départ. J’ai eu mal aux jambes comme jamais et surtout j’étais fracassée de fatigue le soir et le lendemain de la course. Mais le plaisir de porter à nouveau un dossard sous les couleurs du Triathlon Club Genève surpassait de loin la souffrance. Pour paraphraser je ne sais plus quel entraineur célèbre, je dirais que l’entrainement structuré est « la cerise sur le gâteau » et que nous autres, amateurs aux vies bien remplies, devons en premier lieu nous occuper de notre « gâteau » : dormir suffisamment, manger correctement, et bouger au quotidien.”
Maaike Kruseman
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