Le week-end dernier a vu nos deux athlètes professionnels prendre part à leur objectif principal de l’été. Imogen a pris le départ du championnat d’Europe d’Ironman en Finlande avec pour objectif de se qualifier pour Kona. Thomas était lui à Embrun pour affronter le mythe du triathlon français: l’Embrunman!
Retour sur leurs courses sous forme d’interview croisée:
Comment s’est passée ta préparation?
Imogen: La préparation n’a pas du tout été une ligne droite cette fois-ci, avec une blessure qui faisait que, 5 semaines avant la course, ma préparation principale en course à pied était de l’aqua-jogging. C’était un risque de faire un full ironman avec si peu de préparation en course à pied, mais cette fois, ça a marché.
Thomas: Ma préparation s’est très bien passée. Je me suis beaucoup entraîné sans aucune blessure (et c’est essentiel!), j’ai davantage nagé mais je manquais de repères en course sur une distance full Ironman. Il ne s’agissait en effet là que de mon 2e après l’Ironman Wales 2019.
Quel était ton objectif avant la course et objectif réalisé?
I: L’objectif principal de la course était d’obtenir un slot pour Kona, donc yes, réalisé. Bien-sûr, on veut toujours faire la meilleure course possible. J’aurais bien voulu faire un marathon plus rapide, mais avec +400m de dénivelé sur le parcours marathon, et aucune préparation sur les montés à cause d’inflammations, j’ai vraiment dû me battre.
T: Mon objectif était de faire une course complète, sans hypoglycémie, sans marcher et pouvoir bêtement me dire à la fin: « j’ai tout donné et j’ai bien géré! ». L’objectif est pleinement atteint. J’ai bien géré, j’ai vraiment tout donné. Je n’aurais jamais imaginé pouvoir passer sous les 10h et réaliser un top 10 relevait du scénario idéal!
Quel a été le moment le plus difficile pendant ta course et quel moment retiens-tu en particulier de cette course?
I: Je retiens particulièrement le début du 3eme tour de course à pied, qui commence avec une grosse montée au bord du lac. Au premier tour l’accompagnateur à vélo a été surpris par la raideur et a du pousser le vélo! Et c’est justement quand ça a vraiment commencé à piquer.
T: La partie la plus dure a été la course à pied. J’ai posé le vélo avec un sentiment de fraîcheur relative, je pensais pouvoir faire la « remontada » et après 2km, les 36 degrés m’ont soudainement flingués. J’ai eu le sentiment d’entrer dans une course d’escargot qui sèche au soleil. Oublié l’esprit de compétition, j’étais en mode survie. Pour le moment que je retiendrai, je crois que c’est ce moment où on était tous assis à l’ombre de la tente d’arrivée, plus personne ne parlait. On avait tous vécu une aventure énorme, étions allé au bout de nous même et c’était fini. INTENSE !
Quel conseil donnes-tu à un membre du club qui souhaite se lancer sur la distance Ironman?
I: C’est long! Avoir une bonne stratégie niveau nutrition est très important!
T: S’entraîner beaucoup et avec plaisir. Prendre la mesure de ses capacités et de l’ampleur du défi. S’écouter jusqu’au marathon puis… ne jamais abandonner.
Prochain objectif?
I: Kona!
T: Pour moi l’objectif est passé. Je veux aller profiter sur plusieurs half’s qui me font vibrer. Gerarmer, Nice, Genève, Ventouxman ou Deauville. Le plan reste à définir mais ça va être dense ;)
Imogen termine 3ème en 9h02 et obtient son ticket pour Kona. Thomas boucle l’Embrunman en 9h49 et se classe 7ème. Bravo à eux!
Photos: Ironman Finland / Activ’Image
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