2024 est déjà là, mais un petit retour en 2023 s’impose pour revenir sur LA performance de cette fin de saison: les 5 médailles d’or remportées par Salomé aux Jeux du Pacifique. Retour en interview et en image sur cette semaine de compétition!
Avant de parler des Jeux du Pacifique, peux-tu brièvement te présenter et nous raconter ton parcours dans le triathlon jusqu’à maintenant et qu’est ce qui t’a amené à rejoindre le TCG?
Je viens de Tahiti où j’ai commencé le triathlon à l’âge de 11 ans. Sans jamais en arrêter complètement la pratique, j’ai mis ma passion entre parenthèses pendant mes études à Lyon et à Nantes. Lorsque je suis arrivée à Genève, j’ai souhaité reprendre la compétition. Le TCG propose de nombreux créneaux et ses sociétaires m’avaient l’air très sympas, mon choix a donc été une évidence !
Comment t’es-tu qualifiée pour les Jeux Pacifiques ?
La fédération tahitienne de triathlon avait défini un critère pour les athlètes comme moi qui ne résident pas sur le territoire polynésien. Je devais participer à au moins 2 épreuves sur 4 du circuit D1 ou D2 et être à 10% maximum du temps de le ou la vainqueur, avec un temps limite de 1h08. Je me suis qualifiée grâce aux étapes à Metz et Saint-Jean-de-Monts (en réalisant respectivement +4.55% et +3.16% du temps de la première).
Comment s’est déroulée ta préparation pour les Jeux, avec des épreuves assez « tardives » dans la saison?
Cette préparation s’est déroulée en deux temps. Je me suis d’abord concentrée sur les épreuves format S en D2 du circuit français. J’ai participé à 3 étapes avec des résultats meilleurs à chaque fois. Le circuit de D2 s’achevait le 9 septembre avec la finale à St Jean-de-Monts.
Pour la deuxième partie, les entraînements étaient construits sur des allures plus rapides afin de me préparer au format spécifique du double XS. Si leur intensité a été un vrai challenge, les séances étaient néanmoins plus courtes. Cela me permettait de récupérer plus vite et de répondre en forme à une « deuxième saison », celle des Jeux du Pacifique qui débutait le 30 novembre avec le triathlon XS.
Tu es revenue avec 5 médailles d’or, triathlon, aquathlon (individuel et par équipe), triathlon relais mixte et semi-marathon : comment as-tu géré l’enchaînement des épreuves ? Quelle a été la discipline dans laquelle le titre a été le plus difficile à décrocher ?
Pour enchaîner au mieux, nous avions un protocole après chaque épreuve: alternance de bains glacés et chauds puis massage de récupération effectué par un kiné. Par ailleurs, je relâchais sur la partie pédestre de chaque course si mon avance le permettait afin de garder un maximum de batterie pour les épreuves d’après.
La dernière épreuve était le semi-marathon, avec un départ le samedi matin à 5h45. Après 3 jours de compétition, les jambes commençaient à accuser le coup, c’était pour moi le titre le plus difficile à décrocher. Il fallait être forte mentalement pour se concentrer sur une dernière et longue épreuve. L’objectif était la médaille d’or et non la performance. La stratégie pour moi était alors de rester avec la tête de course jusqu’au 16e km, cachée au maximum, et accélérer ensuite. Le plan a fonctionné, avec, en récompense une immense satisfaction lors des derniers kilomètres accompagnés de supporters en rouge et blanc alors que je réalisais que je ramenais 5 médailles d’or pour mon pays.
Que retiendras-tu de cette expérience ?
C’était la troisième fois que je participais aux Jeux du Pacifique. Un des buts de cet évènement est de promouvoir le sport et la performance dans les « les petits pays » du Pacifique. C’est à chaque édition une grande fierté pour moi d’y contribuer.
Pour les Jeux aux îles Salomon en particulier, j’ai appris à appréhender les épreuves les unes après les autres, ce qui m’a permis d’enchaîner 4 jours de compétition avec confiance et sérénité.
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