C’était le dernier week-end d’août, le circuit Ironman 70.3 faisait escale en Autriche. Hôte des championnats du monde de la distance en 2015, Zell am See offre un superbe terrain de jeu pour les triathlètes. Alors que Tom Hug prenait son premier départ en catégorie pro (atricle à lire ici), c’est Trinidad et Ivo qui portaient haut les couleurs du TCG ! Retour avec eux sur leur expérience.
Quand as-tu décidé de participer à cette course ? Et pourquoi celle-ci ?
Trinidad : « Juste le jour après avoir fait Rapperswil. J’ai besoin que la course me motive en termes d’organisation : rolling start pour la natation et pas trop de boucles de vélo. Et termes de paysages, courir dans les Alpes est tout simplement idyllique. »
Ivo : « C’est toute une histoire. En 2021, on avait décidé de faire notre premier half. On voulait une course labellisée Ironman, assez facile (vélo plus ou moins plat) et accessible (en voiture). On s’est donc inscrit à l’Ironman de Graz en Autriche. Sauf que, en 2021, Graz a été annulé et on nous a donné un bon pour un autre Ironman. Mais seulement en Autriche. On a donc regardé nos options pour 2022, et Graz n’était même plus proposé, il ne restait que l’IM70.3 Zell am See. Ayant fait entre temps notre premier IM70.3 à Rapperswil qui nous a tellement plu et nous a confirmé qu’on pouvait faire une course avec un peu de dénivelé, on s’est inscrits pour Zell am See. 2 jours après avoir terminé à Rapperswil ! »
Raconte-nous ta course brièvement.
Trinidad : « La journée a commencé de manière très négative : de la pluie, de la pluie et encore de la pluie. Mais Ivo m’encourage et le speaker dit que les prévisions météorologiques sont positives. Je le crois et, après bien des hésitations, je décide d’essayer. Le speaker a menti… Après une super natation où j’ai fait mon parasite au maximum, je prends le vélo et à ce moment-là, je sais qu’il sera impossible d’aller vite. Les pauvres bénévoles font de leur mieux pour tout nous indiquer et nous encourager, mais je ne pense qu’à ne pas tomber. Je monte le col de 13km sans problèmes et j’arrive, en grincent des dents, au bout d’une descente assez technique. Les paysages sont magnifiques et la route est impeccable, quel dommage. J’arrive à la T2 plus mouillée que à la T1, mais je suis motivée pour la partie CAP. Le parcours est très beau et les gens du village sont vraiment avec nous malgré la pluie. Je me sens bien jusqu’au kilomètre 13, où je commence à avoir des crampes, je réalise que je n’ai pas assez bu à cause de la pluie. La seule chose qui reste à faire est d’arriver à la fin, quoi qu’il arrive. Les gens et Ivo me poussent, ils me font oublier la douleur et penser seulement à franchir la ligne d’arrivée, je leur dois ça. J’arrive enfin avec un mélange de sentiments : bonheur, fierté, soulagement et beaucoup de frustration. Aurais-je pu faire mieux ? Oui, mais j’aurais très bien pu ne pas le faire non plus ! Des jours de grand apprentissage. Merci beaucoup pour le soutien Zell ;) »
Ivo : « Ça a commencé assez mal niveau motivation. Ils annonçaient de la pluie pour toute la journée et nous voilà dans la zone de transition avant le départ sous la pluie en essayant de fermer les sacs de transition pour que les affaires restent plus ou moins au sec jusqu’à utilisation. Mais j’étais déterminé à le faire ! La natation s’est bien passée, un aller-retour dans un lac de montagne super clair et un panorama magnifique (on l’a vu le jour avant sans la pluie). C’était un rolling-start, mais sans sas particuliers selon le temps estimé. Il y avait donc un peu plus de trafic dans l’eau qu’à Rapperswil et j’ai nagé un peu plus lentement. Puis je me suis lancé sur le vélo, sans connaître le parcours car on n’avait pas eu le temps de faire une reconnaissance. C’est une seule boucle de 90km, et quasi tout le dénivelé se fait dans une seule montée de 13km avant la moitié de la course. Le parcours était super beau. Une fois le col passé, il y a une courte descente assez technique. Ce jour-là sous la pluie, j’ai vu pour la première fois des triathlètes descendre (!) à pied. Mais après, que du faux-plat descendant et du plat. Parcours rapide donc, sur des routes dans un super état, traversant des champs verts et des villages pittoresques. Pour combler le tout, la pluie s’est même arrêtée pour quelques minutes ! Je suis assez satisfait de ma performance, tout en sachant que je ne pousse pas encore assez sur le vélo, par peur de ne pas pouvoir courir après. C’est surtout dans les descentes que je dois encore m’améliorer. Pour finir, la course à pied, c’est 2 tours le long du lac, on croise en permanence les autres coureurs et c’est une super ambiance. J’ai bien tenu mon rythme jusqu’au kilomètre 17, après lequel j’ai dû ralentir un peu à cause de crampes aux mollets. J’ai quand-même réussi à courir presque 20 minutes plus rapidement qu’à Rapperswil est finir la course en dessous de 6 heures. Très content. »
Quel souvenir retiendras-tu de cette course ?
Trinidad : « Des paysages à couper le souffle, des routes comme des tapis et une pluie incessante. »
Ivo : « C’est un magnifique parcours qui ne laisse que le désir de le refaire sous des meilleures conditions. A recommander sans hésitation ! »
Quel est ton prochain objectif ?
Trinidad : « SGRAIL100 cette année, donc natation en mer, gravel et trail running. »
Ivo : « D’abord, cette année le SGRAIL100 à Gérone, mais plutôt pour le plaisir,. Et l’année prochaine on s’est déjà inscrits à 2 autres IM70.3: ceux de Mallorca et de Vichy. »
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